Beaulieu-sur-Dordogne est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Bellocois et les Bellocoises.
Au haut Moyen-âge, Beaulieu, appelé Vellinus, était un petit village de pêcheurs et d’éleveurs, sur un méandre de la Dordogne.
Or, un jour, Rodolphe, Seigneur de la famille de Turenne, chevauchant sur ses terres, s’arrêta dans ce petit village. Selon la légende, émerveillé par la beauté des lieux, il rebaptisa le village Bellus Locus (Beau Lieu en latin) et décida vers 856-858 d’y fonder une abbaye bénédictine afin d’attirer les pèlerins et de développer le territoire.
Par la suite, cette cité médiévale, se développa autour de l’abbaye avec un rempart de forme circulaire percé de trois portes fortifiées. Se situant sur un lieu stratégique aux confins de trois provinces, elle s’enrichit rapidement.
Après plusieurs dominations et péripéties, lorsque le culte catholique fut rétabli en 1801, l’abbatiale devint l’église paroissiale. Elle l’est encore aujourd’hui. Elle a été classée Monument Historique en 1843.
Aujourd’hui, la ville, d’une population d’environ 1300 habitants bénéficie de ses activités agricoles, touristiques, et de la proximité des zones économiques de Biars sur Cère, Bretenoux et Brive.
On y vient d’abord pour son abbatiale Saint-Pierre remarquable, dont le portail, (chef-d’œuvre de l’art roman représentant le retour du Christ à la fin des temps) peut se comparer à celui de Moissac. On peut ensuite flâner dans les ruelles de la ville, pour y découvrir de belles façades surmontées de tourelles, d’anciennes échoppes à étal, l’ancien couvent des Ursulines, une belle tour Renaissance avec coquille décorative, la tour Sainte-Catherine du XIIème, des maisons à colombages et encorbellement, la célèbre maison renaissance dont la façade est décorée de magnifiques sculptures…
Photos de la ville:
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Abbatiale Saint-Pierre:
L’abbaye bénédictine a été fondée au IXe siècle par Rodolphe de Turenne, Archevêque de Bourges. Il y installa des moines de Solignac. C’est au début du XIIe siècle, que la communauté fut affiliée à l’ordre de Cluny. C’est un édifice aux proportions majestueuses, de style roman Limousin, en grès ocre pâle, construit selon les plans d’une grande église monastique de pèlerinage. Il est dominé par un clocher-donjon. Cette abbatiale est surtout connue pour son remarquable tympan sculpté du début du XIIe siècle représentant le retour du Christ à la fin des temps avec, au centre, un Christ en majesté. Ce tympan fut sculpté par des tailleurs d’images toulousains. A l’intérieur, l’église est conçue pour faciliter la circulation des pèlerins. Elle comprend de larges allées et un déambulatoire. La voûte en berceau repose sur des piles cruciformes. Une coupole irrégulière s’élève à la croisée du transept. Elle possède un riche trésor: une Vierge à l’Enfant du XIIe, une châsse en émail champlevé du XIIIe et deux bras reliquaires de la fin du XIIIe, et un reliquaire « lanterne » du Xie d’origine byzantine. La commune de Beaulieu est membre de la Fédération des Sites Clunisiens.
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La ville basse – les quais
En descendant vers la Dordogne par d’étroites rues pittoresques, vous pourrez suivre les quais d’où l’on peut admirer la Chapelle des Pénitents et son clocher-mur qui se reflète dans les eaux de la rivière. C’était ici l’ancien village de Vellinus, peuplé à l’origine de pêcheurs et vignerons. Autrefois faubourg pauvre, ces Quais sont devenus un quartier résidentiel prisé des touristes.
A proximité, on peut embarquer sur une gabare de mai à octobre, pour revivre l’épopée des gabariers qui descendaient jusqu’à Libourne livrer leurs chargements de bois avant de remonter le sel et les denrées bordelaises.
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La Chapelle des Pénitents
Sur les quais, la chapelle a été construite au XIIème siècle. Après avoir été partiellement endommagée pendant la Guerre de Cent Ans, elle a été restaurée grâce au prêt contracté par le consulat auprès d’une riche famille. Elle a été vendue comme bien national à la Révolution. En 1820, elle a été rachetée par la confrérie des Pénitents bleus. Celle-ci disparaît à la fin du XIXème siècle, après avoir eu une grande influence dans la cité. La chapelle est avant tout remarquable pour son magnifique clocher-mur à cinq baies avec emplacement des cloches. Le chevet de la chapelle est simple avec son triplet d’absidioles et ses moulures limousines.
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