Le Château de Sirey, inscrit aux Monuments Historiques, se situe en Périgord Noir dans le département de la Dordogne sur la commune de Prats-de-Carlux 24370.
Architecture :
Demeure en partie du 15e siècle. Grosse tour ronde découronnée. Autre tour ronde postérieure, coiffée en poivrière. A l’angle, tourelle ronde en encorbellement du 16e siècle, et tourelle carrée en porte à faux. Porte Renaissance encadrée de piliers plats et surmontée d’une large coquille. Les boiseries de la porte datent également du 16e siècle. Ensemble typiquement sarladais.
Historique :
Le château de Sirey est en partie du XVe siècle.
Au XVIe siècle ce domaine Sarladais est le repaire d’un capitaine huguenot « Siries » où Sirey, compagnon de Geoffroy de Vivans qui poursuivaient « les papistes » pour mieux les pendre. Il fut lui-même pendu à Sarlat en 1576 sur la Rigaudie comme voleur de grands chemins. A noter qu’une rue de Sarlat conserve son nom.
Au XIXe siècle, il appartiendra aux familles Gagnebé puis Bloc. André Bloc le restaurera par la suite.
C’est durant la propriété de la famille Carrier-Delpeyrat (foies gras) qui utilisait volontiers ce château pour ses réceptions que cette magnifique demeure a subi, le 11 novembre 1993, une explosion au gaz, soufflant sa partie droite.
Ce lieu a reçu des célébrités pendant des années, telles Brigitte Bardot, les membres d‘un XV de France vainqueurs du Grand Schelem, François Mitterrand …etc
Vendu à un Anglais qui n’avait pas mesuré la complexité et le coût de la restauration, il sera revendu en 2008 à Étienne Cluzel,
Dernière restauration :
Etienne Cluzel, la trentaine, cuisinier et agriculteur du village de Carlux en Dordogne, passionné de vieilles pierres, a entrepris, pendant 3 ans (entre 2009 et 2012) la rénovation du château du Sirey, à Prats-de-Carlux avec l’aide d’un maçon, d’un manœuvre et de sa famille.
Son but : “ Le plaisir de restaurer cet édifice pour lui rendre son apparence passée.
En 1993, la bâtisse, habitée à l’époque, a été détruite par une explosion provoquée par une fuite de gaz. Plus de quinze ans après, son état s’était nettement dégradé. La restauration devenait très urgente. La moitié de la façade ainsi qu’un pignon s’étaient effondrés. Il n’y avait plus de toiture. Certains murs étaient fissurés.
Au début du chantier, une partie de la façade fut démolie afin de démarrer avec des fondations saines. Ce fut ensuite un travail colossal de restauration : reconstruction de la façade, consolidation du pignon, reconstruction de la tourelle, des parties intérieures et extérieures des cheminées, des charpentes et enfin des toitures…etc
La restauration extérieure étant pratiquement terminée, les travaux se poursuivront à l’intérieur de la bâtisse, dont la majeure partie est à refaire, afin de peut-être la rendre habitable dans l’avenir.
Bravo et bon courage à Étienne Cluzel, pour les magnifiques réussites de ses restaurations.