Saint-Antonin-Noble-Val est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Ses habitants s’appellent les « saint-antoninois – saint-antoninoises ».
La commune est limitrophe du département du Tarn.
Située au confluent de la Bonnette et de l’Aveyron en limite du Rouergue et aux confins de l’Albigeois et du Quercy, Saint-Antonin-Noble-Val est une des plus vieilles cités médiévales qui ait survécu aux aléas de l’Histoire. Elle est entourée de bastides et borde la partie ouest de la forêt domaniale de Grésigne. Son site est protégé par les hautes falaises du roc d’Anglars.
Au début du XXème siècle St Antonin était une ville thermale.
L’établissement de bains, inauguré en 1924 sur la Place des Moines, est le résultat d’un projet ambitieux pour la ville. Le maire de l’époque fit amener les eaux de la source de Saleth, sise en amont, jusqu’en ville. Cette eau minéralisée était depuis longtemps connue pour soigner le diabète, la goutte, la gravelle et la dyspepsie. Cela était largement suffisant pour une station thermale.
Hélas ! Les inondations de 1930 emportent le système d’adduction d’eau et, la station thermale ruinée, fut obligée de fermer ses portes.
Aujourd’hui, l’eau de Saleth est embouteillée dans une usine située à 1,5 km de St Antonin, sur la route de Lexos.
Saint-Antonin est inscrit aux Grands Sites d’Occitanie « Bastide et gorges de l’Aveyron «
Les vieilles demeures enchevêtrées le long des ruelles sinueuses, emplies d’ombres et de mystère, avec leurs façades à colombages, leurs fenêtres géminées ou à meneaux, leurs arcs romans élégants et gracieux, les vieux portails, la halle couverte, nous surprennent à chaque pas.
Nous avons vu
Bordée par les cours d’eau, Saint-Antonin-Val-Noble présente un patrimoine historique exceptionnel.
Notre balade débute par la célèbre Maison Romane place de la Halle.
C’est le joyau de cette cité classé aux monuments historiques dès 1846.
Construit à partir de 1125, pour les Vicomtes de Saint-Antonin, ce petit palais fut acquis par les consuls en 1312 pour la somme considérable de trois cents livres.
Il est considéré comme un chef d’œuvre de l’art roman du XIIème siècle et Prosper Mérimée le qualifiait de “charmant bijou” en 1845. Il sera restauré par Viollet le duc entre 1846 et 1853.
Il faut admirer les décors sculptés d’une qualité exceptionnelle notamment sur la galerie du premier étage (à gauche Justinien et à droite Adan et Eve).
Ensuite nous suivons l’un des 2 canaux intérieurs dérivés de la Bonnette en longeant des rues aux immeubles anciens avec façades à colombages et nous arrivons à la « Maison de l’Amour »
La maison de l’amour doit son nom à la sculpture du XVème d’un homme et d’une femme s’échangeant un baiser, sculpture finement sculptée au niveau de la clef de voute de l’arcade principale.
Cette arcade avait été vendue à un antiquaire parisien mais son classement comme Monument Historique, l’a sauvée. Cette maison était sans doutes un établissent de bains ou un barbier, car on est ici dans un ancien quartier de bains publics.
En continuant notre marche, on se dirige vers le bâtiment des anciennes tanneries puis de l’ancien moulin à huile de noix
Les anciennes tanneries
La dérivation de la Bonnette a permis le fonctionnement de 9 tanneries et de 2 moulins, dont le moulin à blé au Bessarel. Au XIIème siècle cet artisanat ainsi que celui de la draperie développèrent une activité florissante dans la ville . Les peaux étaient exportées en Espagne et au Portugal. La dernière tannerie cessera son activité en 1925.
L’ancien moulin à huile de noix
Ce type de moulin existait déjà au XIVe siècle. Il cessera de fonctionner en 1956 et deviendra propriété communale en 1972. Il fonctionne encore 2 fois par an lors de la journée des moulins en juin ainsi qu’à la journée des battages.
Historique :Installé dans une maison du 15e siècle, en pierre et pans de bois, très remaniée, il dispose au rez-de-chaussée d’une meule verticale monolithe, du 19e siècle, sous laquelle étaient broyés les cerneaux préalablement triés et séparés des coquilles. Pivotant sur un lit de pierre, actionnée par un âne ou un cheval, cette meule de granit permettait d’obtenir la pâte. Celle-ci était ensuite chauffée à feu doux dans chaudron de cuivre. Après la cuisson, on procédait au passage sous le pressoir, dont l’équipement produisait une pression de 30 tonnes pour presser 20kg de cerneaux de noix.
Ce moulin est aujourd’hui désaffectée, il appartient à la commune, et est inscrit aux monuments historiques depuis le 11 octobre 1990.
Au détour d’une rue, nous découvrons un réverbère à corde du XIXème et la maison du Roi
La maison du Roi
Cette demeure du XIIIème est appelée ainsi en hommage à St Louis roi de France qui a maintenu la charte des droits et coutumes déjà accordée à cette cité en 1140.
La façade comprend, au rez-de-chaussée, trois arcades ogivales qui, à l’origine, étaient ouvertes et devaient correspondre à des boutiques. Le premier étage est percé de quatre baies géminées sur colonnettes, dont la décoration florale sculptée déborde des bases ainsi que les chapiteaux. Au départ des arcs se trouvent des têtes juvéniles apparaissant entre des rinceaux de feuillages. Le deuxième étage est un pan de bois.
Nous terminons par la place de la halle et la maison Romane déjà vues au départ.